Alors que la biodiversité de la planète connaît un déclin sans précédent, les gouvernements du monde entier ont participé en mars aux négociations d'un cadre mondial pour la biodiversité post-2020. D'autres discussions intersessions auront lieu en juin à Nairobi, au Kenya, et les gouvernements tenteront de parvenir à un accord final lors de la conférence des Nations Unies sur la biodiversité qui se tiendra à Kunming, en Chine, en septembre. En amont des discussions préparatoires de mars, les membres du Réseau-DESC ont adopté une lettre collective appelant toutes les parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) à reconnaître, respecter, protéger et promouvoir le droit primordial à l'autodétermination, y compris le consentement libre, préalable et éclairé, le droit à la terre et les droits d'occupation dans le cadre mondial de la biodiversité post-2020. Les enjeux Les peuples autochtones, les peuples tribaux, les paysan-ne-s et les autres communautés locales tributaires de la terre jouent un rôle considérable dans la conservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique. Les données mondiales indiquent que les terres des titulaires de droits autochtones et communautaires présentent des taux de déforestation plus faibles, stockent davantage de carbone et abritent une plus grande biodiversité que les terres gérées par des entités gouvernementales ou privées. Par conséquent, le fait de ne pas protéger les droits des communautés autochtones et autres, qui sont au cœur de tout objectif de conservation, menace à la fois les droits humains et la biodiversité. Prochaines étapes - Des progrès significatifs ont été réalisés dans l’ébauche de texte (en anglais) en incluant les droits des peuples autochtones et des communautés locales, et il est encourageant de constater le soutien ferme de nombreux États dans ce contexte.
- Cependant, une grande partie du texte relatif aux droits humains reste entre parenthèses dans les objectifs clés, notamment en ce qui concerne les références aux territoires et aux terres des peuples autochtones et des communautés locales ainsi que le consentement préalable, libre et éclairé (FPIC).
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