En mars dernier, huit membres du groupe de travail —Asociación Civil por la Igualdad y la Justicia, Amnesty International, Asociación Interamericana para la Defensa del Ambiente, Comisión Colombiana de Juristas, Dejusticia, FIAN International, International Women’s Rights Action Watch - Asia Pacific et Minority Rights Group International—ont présenté un mémoire d’amicus curiae dans l’affaire des communautés autochtones Lhaka Honhat contre l’Argentine devant la Cour interaméricaine des droits de l’homme. Les membres ont prié la Cour de tirer parti de sa nouvelle jurisprudence en matière de DESC et d’appliquer le droit autonome à un environnement sain, à l’identité culturelle, à l’alimentation et à l’eau aux termes de l’article 26 de la Convention américaine relative aux droits de l'homme. Les membres ont situé leur analyse commune dans le contexte du droit des peuples autochtones à l’autodétermination et au développement, rappelant l’obligation qu’ont les États d’obtenir le consentement libre, préalable et éclairé des peuples autochtones concernant les activités qui pourraient porter atteinte à leurs droits, notamment en rapport avec la terre et les ressources naturelles. L’affaire Lhaka Honhat est plaidée par le membre Centro de Estudios Legales y Sociales. En août de l’année dernière, le Comité des droits humains des Nations Unies a rendu une décision positive dans l’arrêt Toussaint c. le Canada, reconnaissant l’obligation positive des États de veiller à ce que chacun ait accès aux soins de santé essentiels pour prévenir les risques prévisibles a la vie, quel que soit leur statut migratoire. L’affaire a été plaidé par le membre Social Rights Advocacy Centre. Le membre Amnesty International a fourni un avis juridique sur l’affaire, tout comme les membres Center for Economic and Social Rights, Centro de Estudios Legales y Sociales, Global Initiative for Economic, Social and Cultural Rights, Section 27, et Socio-Economic Rights Institute of South Africa. En juin de l’année dernière, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations Unies (CDESC) a annoncé une décision positive dans l’affaire Marcia Cecilia Trujillo Calero (MCTC) c. l’Équateur. L’affaire concernait le refus injustifié par l’État de verser la pension de l’auteure malgré ses nombreuses années de travail de soins non rémunéré et ses contributions volontaires faites de bonne foi au système de sécurité sociale. Le Comité a conclu à une violation de l’article 9 (droit à la sécurité sociale) ainsi que des articles 2(2) (non-discrimination) et 3 (égalité entre les femmes et les hommes) lus conjointement avec l’article 9 du Pacte international relatif aux DESC. Le CDESC a pris en compte l’intervention de tiers axée sur l’égalité entre les sexes préparée collectivement par des membres du Groupe de travail sur le litige stratégique et du Groupe de travail sur les femmes et les DESC du Réseau DESC. Prochaines étapesPour vous informer des possibilités de participation des membres à l’exécution de la décision concernant l’affaire MCTC, voir « Efforts de mise en œuvre » ci-dessous. Si vous avez connaissance d’une affaire qui pourrait être stratégique pour une prochaine intervention collective, veuillez nous le faire savoir en écrivant à Fernando Delgado (fdelgado@escr-net.org).
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